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La Suisse fait un mauvais usage de ses collections scientifiques
17.01.2019 – C'est ce que montre le rapport "Importance nationale des collections suisses de sciences naturelles" de l'Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT), présenté aujourd’hui à Berne devant la presse.
(AGIR) - Les collections de sciences naturelles représentent bien plus qu'une simple collection pour concevoir des expositions passionnantes. Ces fonds totalisent plus de 60 millions d'objets recelant des informations essentielles pour la recherche sur des sujets tels que le climat, l'agriculture (ravageurs, pesticides), les maladies transmissibles, la biodiversité ou encore les utilisations souterraines (énergie géothermique, tunnels). Malheureusement, souligne le rapport de la SCNAT qui offre pour la première fois un aperçu systématique des collections des institutions publiques en Suisse, à l'heure actuelle, seulement 17 % des objets sont enregistrés numériquement et donc réellement accessibles pour l'évaluation scientifique.
La SCNAT travaille donc en collaboration avec des musées, des universités et des jardins botaniques pour développer une stratégie et une plate-forme de recherche numérique. Ces partenaires souhaitent également que les collections soient reconnues comme une infrastructure nationale de recherche. La construction de ces institutions nécessitera une augmentation des investissements d'environ 14 millions de francs, à laquelle viendront s'ajouter les contributions des institutions de collection elles-mêmes, informe la SCNAT.
Pour sa part, l'Union européenne a déjà répertorié les collections 2018 comme faisant partie d’une infrastructure de recherche prioritaire, note enfin l'Académie suisse des sciences naturelles.
Auteur : AGIR