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Le Conseil fédéral propose le rejet de l’initiative pour une eau potable propre, sans contre-projet
18.12.2018 – Accepter cette initiative aurait des conséquences préjudiciables de grande ampleur pour l’agriculture et la sécurité alimentaire suisses, juge le Conseil fédéral.
L’initiative « Pour une eau potable propre et une alimentation saine – pas de subventions pour l’utilisation de pesticides et l’utilisation d’antibiotiques à titre prophylactique » (initiative pour une eau potable propre) a été déposée le 18 janvier 2018. Ce texte demande que les paiements directs ne soient plus accordés qu’aux exploitations agricoles qui ne recourent pas à des pesticides, qui pratiquent l’élevage sans utiliser des antibiotiques à titre prophylactique et dont le cheptel peut être nourri avec des aliments issus de l’exploitation.
Le Conseil fédéral propose aujourd’hui au Parlement de rejeter le texte sans contre-projet, estimant que ces préoccupations « font déjà l’objet des mesures actuelles de la politique agricole, lesquelles seront renforcées et complétées dans le cadre de la politique agricole à partir de 2022». L’initiative aborde des points importants, que la Confédération s’emploie déjà à traiter par diverses mesures de politique agricole, telles que le plan d’action Produits phytosanitaires et la Stratégie Antibiorésistance, précise le Conseil fédéral dans son communiqué de ce jour.
«Accepter l’initiative populaire aurait des conséquences préjudiciables de grande ampleur pour l’agriculture suisse. Une interdiction complète d’utiliser des pesticides et d’acheter des aliments pour animaux entraînerait une diminution de la production dans de nombreuses exploitations bénéficiant de paiements directs», souligne le communiqué. D’autre part, précise le Conseil fédéral, «il est à craindre que des exploitations agricoles quittent le système des paiements directs et ne soient plus tenues de respecter les exigences des prestations écologiques requises, avec pour conséquence que la charge environnementale ne diminuerait pas comme prévu, mais augmenterait».
Auteur : AGIR