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Le déploiement du Tapis vert pourra avoir lieu
03.05.2019 – Les délégués de l’Interprofession du lait (IP Lait) ont, dans le cadre de leurs assises organisées à Berne, donné leur aval au concept de durabilité, contre lequel Fromarte s’était opposé dernièrement.
(Agri/LID) - La quinzième assemblée des délégués de l’IP Lait, qui s’est déroulée jeudi 2 mai à Berne, avait au menu le nouveau stantard prévu pour l’industrie laitière et la prime de durabilité de 3 centimes pour le lait du segment A qui lui est associée.
Un thème source de tensions suite à la récente décision de Fromarte, l’association faîtière des artisans suisses du fromage, de ne pas soutenir la démarche telle qu’elle était envisagée, au motif que le prix payé pour le lait de fromagerie constitue déjà un soutien au critère de la durabilité.
Peter Hegglin, président de l’IP Lait, a déclaré que, selon lui, la mise en place de cette norme sectorielle se justifie, dans la mesure où, sans elle, les produits laitiers suisses risqueraient fort de ne plus faire face aux importations.
Jacques Gygax, directeur de Fromarte, a alors fait part de la proposition de son association: limiter le supplément de 3 centimes au lait de centrale et au lait destiné à la fabrication de fromage frais. Cette demande n’a pas trouvé grâce aux yeux des délégués, qui l’ont rejetée par 66 voix contre 11 avis favorables.
Le comité directeur de l’IP Lait a en revanche eu gain de cause. L’assemblée a soutenu sa suggestion de spécifier dans le règlement que le lait de centrale fait référence au lait non transformé en fromage ainsi qu’au lait d’ensilage du segment A utilisé pour la fabrication du fromage.
Après une courte pause, le président de Formarte, Hans Aschwanden, a annoncé qu’il n’était pas satisfait. Néanmoins, les fromagers allaient se résoudre à donner plus de poids aux intérêts de l’industrie qu’à leurs propres intérêts, et accepteraient le règlement. Ces derniers considèrent que leur retrait de l’Interprofession du lait occasionnerait des problèmes.
Les dés étaient donc jetés et, lors du vote final sur le projet Tapis vert, la nouvelle norme sectorielle a été adoptée par l’ensemble des producteurs (42 voix) et a obtenu 31 voix chez les représentants de la transformation et du commerce, dans les rangs desquels quatre avis contraires et trois abstentions ont par ailleurs été enregistrés. Une majorité des trois quarts dans les deux groupes d’intérêt (production et transformation/commerce) était nécessaire pour parvenir à une décision.
Auteur : Agri/LID