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Le rapport «TreeNet» analyse l’état de l’approvisionnement en eau des arbres de nos forêts
18.12.2018 – Des chercheurs de l'Institut de biologie végétale appliquée (IAP) de Bâle, de l'ETH Zurich et de l'institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL de Birmensdorf présentent les données et analyses des cinq premières années de mesure effectuées sur un réseau suisse d’arbres instrumentés.
(AGIR) - Dans plusieurs dizaines de forêts à travers le pays, le réseau "TreeNet" permet la mesure d’indicateurs de la croissance et du déficit hydrique des arbres. Il génère en continu des informations actuelles sur le lien entre les facteurs environnementaux: climat, sécheresse, dépôts atmosphériques d’azote, etc., et les processus physiologiques à l’échelle de l’arbre. Grâce à ces données collectées depuis cinq ans, les chercheurs de l'Institut de biologie végétale appliquée (IAP) de Bâle, de l'ETH Zurich et de l'institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL de Birmensdorf ont pu suivre en temps réel la diminution de l’approvisionnement en eau des arbres.
Le rapport qui vient de sortir de presse (disponible uniquement allemand), informe WSL dans un récent communiqué, montre en particulier les différences de réaction entre les essences étudiées, hêtre, épicéa, chêne, pin et sapin. Il indique aussi les conditions qui favorisent la croissance, celles qui la limitent ou encore celles qui la rendent impossible. Pour les chercheurs, ces analyses ont été l’occasion de se poser un certain nombre de questions fondamentale liées à la relation entre climat et croissance.
«Contrairement à la thématique de la croissance, des données environnementales à haute résolution permettent très bien d’expliquer le volet du régime hydrique des arbres. La transpiration, de même que la disponibilité en eau du sol, ont en effet un impact direct sur le régime hydrique, et de ce fait sur le déficit hydrique des arbres mesuré», souligne le rapport. Et de préciser que «les données environnementales actuelles permettent d’expliquer 50 à 75% de la variation du déficit hydrique des arbres, soit bien plus que dans le cas de la croissance».
Les chercheurs ont également pu constater que le déficit hydrique des arbres évolue de façon très similaire pour l’ensemble des essences dans une station, contrairement à la croissance qui, dans une même station, peut beaucoup varier en fonction de l’essence.
Un chapitre du rapport, souligne enfin le communiqué de WSL, porte sur les réactions de croissance des arbres face à l’été caniculaire de 2015.
Plus d’information: https://www.wsl.ch/fr/publications/treenet-daten-und-analysen-der-ersten-fuenf-messjahre.html
Auteur : AGIR