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Pour la cinquième année de suite, la consommation de chocolat a reculé en Suisse en 2018
25.03.2019 – Elle a atteint 10,3 kg en moyenne par habitant (- 200 grammes), un recul qui a pu être compensé par la hausse des exportations, annonce aujourd’hui l'organisation faitière Chocosuisse.
(ATS/AGIR) - La consommation de chocolat au pays ne cesse de reculer depuis 2012: elle situait alors à 12 kg par habitant, après avoir même atteint un pic à 12,4 kg en 2008. Le recul de la consommation indigène de chocolat produit en Suisse a atteint 3,4%, pour une baisse afférente des ventes de 4,8%. Dans le même temps, les Suisses ont mangé plus de chocolat importé: la part de celui-ci a grimpé à 41%.
Chocosuisse rappelle que l'été a été très chaud - donc a priori pas favorable pour ses produits - et que les ventes de Noël se sont avérées difficiles.
Chocosuisse tire néanmoins un "bilan positif" d'un point de vue industriel: la branche, qui occupe 4665 employés dans 17 entreprises, a augmenté son chiffre d'affaires de 1% en 2018 par rapport à 2017, grâce à l'essor des exportations.
Les marchés étrangers se sont en effet montrés particulièrement friands de chocolats suisses. La part de la production helvétique écoulée hors des frontières a encore augmenté, à 72,5%.
Quantitativement, la hausse a été de 8% à 138'000 tonnes, pour un chiffre d'affaires étoffé de 6%, à 991 millions de francs. Marché indigène inclus, le chiffre d'affaires global s'est monté à 1,75 milliard.
Les hausses des exportations ont surtout été nettes dans les pays de l'Union européenne. L'Allemagne reste le premier marché, devant le Royaume-Uni, le Canada et la France. Le Brésil, la Chine ou encore la Russie ont également été particulièrement gourmands en produits chocolatés helvétiques.
Chocosuisse s'inquiète cependant d'un durcissement de la concurrence, consécutif à la suppression en Suisse, au 1er janvier 2019, de la restitution des droits de douane pour les produits de base laitiers et céréaliers. Les coûts pour le sucre vont renchérir, et la compétitivité du chocolat suisse en souffrira, redoute la branche. L’organisation faîtière craint de perdre des plumes, eu égard notamment à la montée en puissance de concurrents comme la Belgique.
Auteur : ATS/AGIR