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Recherche agricole - Le National maintient la pression concernant la station de recherche Agroscope
22.03.2019 – Même si le gouvernement a fait marche arrière sur ses projets de centralisation, les députés ont décidé de maintenir la pression en adoptant deux motions.
(ATS/AGIR) - Le Conseil fédéral avait déclenché un tollé en annonçant qu'il voulait centraliser Agroscope à Posieux (FR) afin de limiter ses frais d'exploitation. Dans le cadre du programme d'économies de l'Administration fédérale, l'institut devait aussi réduire son budget d'environ 20%, soit 40 millions de francs.
Le Parlement a multiplié les interventions jusqu'à ce que le gouvernement fasse volte-face fin novembre. L'institut de recherche agricole devrait désormais se composer d'un campus de recherche central à Posieux (FR), de deux centres de recherche régionaux à Changins (VD) et Reckenholz (ZH), ainsi que de stations d'essai décentralisées.
Par 164 voix contre 11, Le National a transmis une motion de la conseillère aux Etats Géraldine Savary (PS/VD) visant à garantir qu'il y aura bien des stations réparties entre les différentes régions du pays. La loi sur l'agriculture doit être modifiée de sorte que la Confédération ne puisse pas seulement gérer des stations de recherche agronomiques, mais soit obligée de le faire.
Le Parlement a déjà accepté deux motions pour valider le concept du Conseil fédéral, a objecté en vain le ministre de l'économie Guy Parmelin. Il n'est pas nécessaire de modifier la loi sur l'agriculture, cela n'aura aucun impact sur la stratégie retenue, si ce n'est alourdir la charge administrative que le Parlement dit toujours vouloir combattre.
La Chambre du peuple ne veut en revanche pas exiger la transformation d'Agroscope en établissement autonome de droit public. Elle a tacitement décidé de modifier une motion du Conseil des Etats qui avait été déposée par Brigitte Häberli (PDC/TG) en ce sens.
Si les sénateurs sont d'accord, le Conseil fédéral devra simplement examiner le scénario d'une telle transformation et en évaluer les conséquences en termes de coûts et de prestations d'Agroscope. Les représentants du monde agricole devraient aussi être davantage associés à la conception des structures de gouvernance de l'établissement. La motion amendée demande qu'un nouveau conseil où ils siégeront complète la structure établie en 2017 d'ici à l'entrée en vigueur du nouveau statut juridique. Le conseil d'Agroscope aurait un rôle stratégique dans l'élaboration des objectifs de recherche.
Le Conseil fédéral a soutenu le texte modifié. Selon Guy Parmelin, son contenu correspond aux recommandations d'un groupe de travail ayant planché sur les faiblesses structurelles d'Agroscope. Une externalisation de l'institut aurait d'importantes conséquences financières, a averti le conseiller fédéral.
Auteur : ATS/AGIR