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Recul des ventes de fruits de table en 2018, mais le bio continue de gagner en importance
22.03.2019 – Selon le bulletin du marché des fruits et légumes de mars diffusé aujourd’hui par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), le commerce suisse de détail a écoulé 389 000 tonnes de fruits de table l’année dernière.
(AGIR) - Le volume des ventes de fruits accuse un recul d’environ 6 % par rapport à 2017. En revanche, la valeur moyenne d’un kilo de fruits a augmenté de 5 % pour atteindre 4.30 francs. Le chiffre d’affaires total est de 1,672 milliard de francs, c’est-à-dire un peu moins (-0,8 %) que l’année précédente, constate l’OFAG.
Au niveau du marché bio, le volume des ventes de fruits a progressé de 2 900 tonnes en 2018 (+6,4 %) par rapport à l’année précédente (+5,5 % de 2016 à 2017), marquant une progression comparable à celle des légumes bio. Les fruits de culture biologique représentent ainsi 12,3 % des fruits de table achetés en Suisse. L’augmentation des prix se chiffre à 4,4 % pour les fruits de production conventionnelle, tandis qu’elle atteint 7,5 % pour les fruits bio. De ce fait, le chiffre d’affaires du bio a bondi de 14,4 % pour s’établir à 258 millions de francs. Le bio continue donc de gagner en importance dans le commerce de détail.
Avec une diminution de 6 300 tonnes, l’année 2018 a été une année difficile pour le commerce des fruits à pépins, explique l’OFAG. Bien que les importations aient permis de compenser rapidement l’insuffisance de l’offre de fruits indigènes causée par le gel, les prix moyens au premier semestre ont été nettement supérieurs à ceux des deux années précédentes. Avec l’arrivée de la nouvelle récolte, les prix sont retombés en septembre et se sont retrouvés, à partir de novembre, au-dessous de ceux de 2016 et de 2017. Cependant, la demande de fruits à pépins est restée modérée dans le commerce de détail, un phénomène qui, au dire des experts de la branche, pourrait tenir au fait que les vergers des particuliers ont produit beaucoup de fruits.
L’évolution est inverse dans les légumes, avec une hausse du chiffre d’affaires en dépit du recul des volumes écoulés.
Au deuxième rang du recul des ventes figurent les fruits à noyau, avec -5 100 tonnes. Simultanément, le prix moyen des fruits à noyau a fortement augmenté (+12 %), passant de 4.32 à 4.84 francs le kilo. À première vue, cette évolution semble être en opposition avec l’augmentation des récoltes en Suisse. Mais l’évolution est très différente d’un fruit à l’autre, explique l’OFAG.
L’augmentation des prix concerne en premier lieu les produits d’importation typiques comme la nectarine, la pêche et la prune, marqués par de fortes hausses. Par contre, le prix annuel moyen du pruneau (quetsches) et celui de la cerise ont baissé respectivement de 11 % et de 4 % par rapport aux deux années précédentes. L’année 2018 a connu par ailleurs de fortes disparités saisonnières : par exemple les abricots ont coûté en moyenne 5.94 francs le kilo, soit environ 9 % de plus que les deux années précédentes, tandis que l’abricot suisse s’est vendu au détail 6.99 francs le kilo en juillet, au maximum de la récolte dans le pays, un prix de 0,4 % inférieur au prix moyen des deux années précédentes.
Cette analyse assez poussée, conclut l’OFAG, montre qu’il faut faire preuve de prudence dans les déductions que l’on tire pour connaître l’évolution des différents produits sur la base de la catégorie de produits et qu’il est nécessaire de procéder à une analyse plus détaillée pour en tirer des conclusions sur les différents produits.
Plus d’information sur le marché des fruits et des légumes: https://www.blw.admin.ch/blw/fr/home/markt/marktbeobachtung.html
Auteur : AGIR