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Routes de la soie: signature, samedi, d'un protocole d'accord "non contraignant" entre l’Italie et la Chine
25.03.2019 – L'Italie est le premier pays membre du G7 à intégrer ce projet pharaonique d'infrastructures maritimes et terrestres lancé par Pékin en 2013.
(ATS/AGIR) - Devant le président chinois Xi Jinping et le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte, le président de la commission nationale pour le développement, He Lifeng, et le ministre italien du Développement économique, Luigi Di Maio, ont solennellement signé le document. Au cours de la même cérémonie, un total de 29 contrats ou protocoles d'accords ont été signés, pour les deux tiers institutionnels et le dernier tiers concernant des entreprises.
Selon les médias italiens, les accords portent au total sur 5 à 7 milliards d'euros, voire sur un "potentiel" de 20 milliards d'euros selon le quotidien économique Il Sole 24 Ore. Ils prévoient des investissements chinois, pour l'instant limités, dans les ports stratégiques de Gênes et de Trieste. Les accords prévoient entre autres l'ouverture du marché chinois aux oranges italiennes.
En revanche, une vingtaine d'autres accords en discussion ces derniers mois ont été suspendus. L'Italie a tenu compte des réticences exprimées à Washington ou à Bruxelles, mais aussi au sein même du gouvernement populiste italien, face à une forme de raprochement unilatéral entre l'Italie et la Chine. "Avec ce protocole d'accord, nous sommes bien conscients qu'au-delà de l'opportunité, il y a aussi un risque", a assuré à la radio le secrétaire d'Etat italien à l'Economie Michele Geraci. Fervent défenseur à Rome de la cause chinoise, il a enseigné dix ans en Chine.
Les exportations italiennes vers l'Empire du milieu n'ont pas dépassé les 13 milliards d'euros l'an dernier, quand elles représentent sept fois plus pour l'Allemagne. Xi Jinping a, pour sa part, assuré que : "la partie chinoise souhaite des échanges commerciaux dans les deux sens et un flux d'investissements dans les deux sens".
Auteur : ATS/AGIR