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Un tiers de plantes en plus grâce à la promotion de la biodiversité
18.03.2024 – Les surfaces de promotion de la biodiversité sont plus efficaces que l'agriculture biologique pour encourager la diversité végétale. Mais la meilleure solution est de combiner ces deux mesures, écrit la station de recherche Agroscope dans un communiqué publié lundi.
Afin d'étudier l'efficacité des différents programmes environnementaux dans l'agriculture, les spécialistes d'Agroscope ont analysé 1170 surfaces de prairies en Suisse, exploitées selon trois modèles différents: l'agriculture conventionnelle, la culture biologique et la promotion de la biodiversité. Les résultats ont été publiés dans la revue spécialisée "Journal of Environmental Management".
En étudiant un échantillon de dix mètres carrés de chaque parcelle, les chercheurs ont trouvé 6,6 espèces de plus sur les surfaces de promotion de la biodiversité que dans les prairies et pâturages exploités de manière intensive, ce qui correspond à une augmentation de 32% des espèces végétales. Les agriculteurs et agricultrices doivent exploiter au moins 7% de leurs surfaces en tant que surfaces de promotion de la biodiversité pour remplir les prestations écologiques exigées afin d'avoir droit à des paiements directs. Ces surfaces ne peuvent être que rarement fertilisées et fauchées.
Moins de 10% d'augmentation avec une culture biologique
Sur les surfaces exploitées de manière biologique, les chercheurs ont trouvé en moyenne 1,8 espèce végétale de plus que sur les prairies et pâturages exploités de manière conventionnelle. Cela correspond à une augmentation de la diversité végétale de 9%.
Dans leur étude, les chercheurs expliquent cette faible augmentation par le fait qu'une fertilisation organique intensive reste autorisée dans l'agriculture biologique, même si les pesticides et engrais synthétiques sont interdits. Pour une promotion plus large de la diversité des espèces végétales, il faut donc des surfaces de promotion de la biodiversité, écrit Agroscope.
L'étude a été réalisée dans le cadre du programme de monitoring "Espèces et milieux agricoles", financé par les offices fédéraux de l'environnement et de l'agriculture et encadré par des chercheurs d'Agroscope, précise le communiqué.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)