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Val Forêt SA: trois gardes forestiers à l’origine d’un projet d’économie forestière axé sur une gestion «efficiente, dynamique et centralisée du bois» dans le Jura bernois
11.12.2018 – Le projet est soutenu à hauteur CHF 100'000 par l’Aide Suisse aux Montagnards (ASM).
(AGIR) - Jean-Marc Friedli, Sylvain Droz et Toni Oppliger, trois gardes forestiers de la région Tramelan-Tavannes et Petit-Val ont réuni leurs compétences sous un même toit pour lancer un projet d’économie forestière ayant pour objectif une gestion dynamique et centralisée du bois et visant l’élargissement de la vente de produits forestiers locaux ainsi que l’adaptation au marché actuel, informe aujourd’hui dans un communiqué l’Aide Suisse aux Montagnards (ASM) qui a participé au financement de cette opération à hauteur de CHF 100'000. Les communes de Petit-Val, Rebévelier, la Scheulte, Saules, Tramelan et les bourgeoisies de Saicourt et Tavannes ont activement collaboré à la réalisation de ce projet en constituant une SA de communes en mars 2018. C’est ainsi qu’est née Val Forêt SA dont la structure est opérationnelle depuis juin 2018 et qui représente un investissement total de CHF 590'000.
L’entreprise, présidée par Claude-Alain Paroz, facteur, spécialiste en logistique à la poste et dirigée par Jean-Marc Friedli, emploie les trois gardes-forestiers à l’origine du projet, un secrétaire, ainsi que deux bûcherons. Le fonctionnement de Val Forêt SA est le suivant: chaque propriétaire public possède une part du capital-actions en fonction d’une clé de répartition prenant en compte les valeurs de rendement des peuplements de chaque actionnaire. Les frais et les recettes de la gestion courante des boisements sont ainsi entièrement transférés à la nouvelle société, chaque actionnaire restant propriétaire de ses forêts. L’économie forestière, souligne Jean-Marc Friedli, a un impact régional important. Le garde forestier précise que 50% de la surface du Jura bernois est constituée de forêts.
Les activités de Val Forêt comprennent la gestion du patrimoine forestier de ses actionnaires dans un esprit durable de rentabilité. L’entreprise garantit le bon fonctionnement de la forêt, soit protection physique, paysagère et biologique, production. Elle réalise des tâches étatiques - déléguées par l’office cantonal bernois des forêts (OFOR) - de triage, comme la police forestière, le martelage, le conseil aux propriétaires privés, la surveillance des dangers naturels. Val Forêt assume aussi des travaux pour des tiers notamment dans la commercialisation de bois, la planification et le suivi de dessertes ou le conseil. La mise en valeur et la transformation des produits forestiers fait également partie de ses prestations. Elle approvisionne par exemple les chaufferies de la région en copeaux de bois et vend du bois de service ainsi que du bois de feu en bûche. Elle entretient les chemins forestiers, crée des îlots de régénération en pâturage boisé et des lisières étagées, détaille le communiqué.
Val Forêt commercialise son bois en Suisse à 50% et 50% à l’étranger, notamment en Autriche, en Italie, en France et jusqu’en Chine avec la vente de produits bruts. Son objectif principal, cependant, est de mieux valoriser la vente de produits transformés dans la région, comme par exemple les planches de façades et de développer d’autres marchés de niche. Elle est d’ailleurs prochainement invitée à présenter son modèle économique auprès de propriétaires forestiers d’un canton voisin qui désirent centraliser leurs exploitations forestières, note enfin ASM.
Auteur : AGIR