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Appel des femmes : « Pour une approche réaliste de notre agriculture et de notre alimentation», 2 mai 2021
Daté du 2 mai, cet appel est signé par 69 femmes, des personnalités actives dans la société civile et politique des cantons francophones, qui expriment leur opposition claire aux deux objets soumis au vote. Pour mémoire, le premier d’entre eux est l'initiative populaire «Pour une eau potable propre et une alimentation saine».
«L'initiative sur les pesticides de synthèse» entend, quant à elle, prohiber l'utilisation de ces produits dans l'agriculture, de même que pour l'entretien des sols et des paysages. Elle réclame aussi l'interdiction d'importer à des fins commerciales des denrées alimentaires qui contiennent des pesticides de synthèse ou qui ont été fabriquées à l'aide de ces produits.
Diversifié et déterminé
Parmi les signataires, on retrouve des représentantes de la société civile et du monde politique, dont Mireille Ducret, la Présidente de l’Association des paysannes vaudoises, ainsi que des élues comme la Conseillère nationale Jacqueline de Quattro. Les unes et les autres se disent convaincues qu’une approche raisonnable et pragmatique s’avérerait beaucoup plus adéquate dans ce très important débat de société.
Dans cette optique, elles condamnent avec fermeté les discours manichéens et dogmatiques de tous bords. Même si elles ne nient pas les effets de notre agriculture sur les questions environnementales et sanitaires, elles estiment que ces thèmes ne sauraient trouver de réponse dans une vision qu’elles qualifient de «simpliste et extrême». À la source de leur argumentaire, elles placent le réalisme. Elles veulent de la sorte écarter un double soupçon possible d’immobilisme ou d’idéologie.
Les femmes ciblées
Fidèles à cette ligne directrice, elles précisent qu’il «est démontré que l’abandon des produits de soin des plantes ferait diminuer la production de 20 à 40%. Pour le compenser, nous serions contraints d’augmenter nos importations (viande du Brésil, poulet des pays de l’Est, fruits et légumes d’Espagne, etc.)». Voilà pourquoi elles rejettent ces deux initiatives dont le fondement n’est ni écologique ni durable.
Selon elles, la première d’entre elles constitue même «une attaque ciblant délibérément les femmes qui vise à déplacer le débat d’une discussion objective et réaliste sur le terrain des émotions et déclarations tendancieuses. Et ce n’est ni en exhibant des bébés ni en proférant des mots excessifs et qui font peur que l’on peut être constructif».
En termes d’alternatives, l’Appel des femmes soutient la diversité des modes de production dits «progressistes» (extensif, bio, agriculture de conservation, etc.) et la perméabilité entre eux. «Ce n’est que de cette manière que l’agriculture suisse réussira sa mutation. En tant que consommatrice ou consommateur, chacun a un rôle actif à jouer par ses achats dès aujourd’hui», concluent-elles.
AGIR - Communiqué libre de droits
Lien vers l’appel : https://www.paysannes.ch/
Contacts pour informations complémentaires :
Mireille Ducret, présidente de l’Association des paysannes vaudoises,
tél. 079 415 83 54
Fabienne Bruttin, directrice d’AGIR, tél. 079 703 76 12