Main Content
Agroscope s'appuiera sur plusieurs stations d'essai décentralisées
08.05.2020 – Agroscope est fixé sur son sort. Le Conseil fédéral a donné vendredi son feu vert pour les sites d'implantation. L'institut de recherche agronomique fonctionnera avec trois centres principaux et plusieurs stations décentralisées. Il y aura 25 emplois en moins.
Le gouvernement avait un temps envisagé de centraliser Agroscope à Posieux (FR). Face au tollé suscité, il est revenu avec un nouveau concept. Agroscope sera composé d’un site principal à Posieux (FR), de deux centres de recherche, à Changins (VD) et à Reckenholz (ZH). Des stations d’essais décentralisées s'occuperont de recherche appliquée, à l'instar de l'actuel centre de Conthey (VS) spécialisé dans la culture fruitière.
Ce concept a été développé en étroite collaboration avec les cantons et les filières. Posieux sera le siège du comité de direction, des états-majors et de l’administration. Il concentrera ses recherches sur la production animale ainsi que sur les denrées alimentaires et la nutrition.
Changins concentrera ses activités sur la protection des plantes de toutes les cultures, les systèmes agricoles durables dans les grandes cultures et l’œnologie. Reckenholz se spécialisera dans l’amélioration des plantes, l’agroécologie et les ressources naturelles. Le regroupement des activités de recherche à Posieux, Changins et Reckenholz permettra des synergies et renforcera la mise en réseau des chercheurs.
Huit nouvelles stations
Les stations d’essais ont elles pour but de renforcer les expériences sur le terrain. Plusieurs stations existent déjà. Il y en a au total six à Conthey, Pully (VD), Avenches (VD), Wädenswil (ZH), Tänikon (TG), Cadenazzo (TI).
Huit nouvelles sont créées dans toute une série de cantons. Elles couvriront des domaines allant des cultures maraîchères à l'œnologie en passant par l'industrie laitière, les technologies intelligentes ou l'agriculture de montagne.
Selon les estimations, le total des investissements jusqu’en 2028 devrait s’élever à environ 313 millions de francs, ce qui représente à long terme une économie d’environ 36 millions de francs pour le budget fédéral par rapport au maintien du statu quo.
Gains annuels de 13 millions
Dans l’ensemble, cette réorganisation des sites permettra des gains d’efficacité d’environ 12,3 à 12,8 millions de francs par an. Il était prévu à l'origine que les gains d'efficacité soient entièrement réinvestis dans la recherche. Mais au vu de l'impact de la crise du Covid-19 sur le budget fédéral, la réaffectation immédiate à la recherche ne sera pas possible. Cela le sera progressivement d'ici 2028.
Des postes de travail seront déplacés à partir de 2022. Plus de 80% du personnel permanent actuel ne sera pas ou peu touché. Environ 5% des collaborateurs changeront de lieu de travail à l’échelle régionale. Environ 12% devront aller travailler hors de leur région actuelle.
25 postes en moins
En outre, il faudra compter avec une réduction de 25 à 30 emplois dans le domaine des infrastructures. Des mesures d’accompagnement seront mises en place pour les employés qui sont fortement touchés.
Cette réorganisation devrait permettre de renforcer la recherche dans les domaines de la sécurité alimentaire, de la protection alternative des cultures, de l’impact environnemental, de la viabilité économique de l'agriculture et des attentes de la société. Les résultats devraient contribuer à améliorer l’environnement, ainsi que l’efficacité des exploitations.
Auteur : ATS