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Dégustations virtuelles de vin en Californie
27.04.2020 – Pour continuer à exister malgré le coronavirus, des dizaines de domaines viticoles de Californie ont lancé des dégustations par vidéoconférence, attirant des amateurs confinés parfois à des milliers de kilomètres.
"Nous avons dû fermer notre salle de dégustation alors que, normalement, le domaine viticole serait rempli de visiteurs en cette période", se désole Valerie Von Burg, copropriétaire de The Wine Foundry. La petite exploitation (11'000 caisses par an) est située dans la Napa Valley, région proche de San Francisco célèbre pour ses vins et qui fut parmi les premières aux Etats-Unis à décréter le confinement pour endiguer la pandémie. Les domaines viticoles y sont considérés comme des entreprises "essentielles" et autorisés à ce titre à conserver une activité. Mais faute de clients, les ventes sont en chute libre.
Pour les exploitants de la Napa Valley, dégustations et restaurants (fermés depuis des semaines) représentent en moyenne 50% du chiffre d'affaires. "C'est difficile. On appelle les magasins pour leur dire qu'on peut encore expédier du vin, mais ils ne prennent rien pour l'instant", confie Amy Madsen, du domaine Byington, à Laurent Banguet, AFP. Comme les 4000 viticulteurs de Californie, Byington Wines et The Wine Foundry cherchent donc à limiter les pertes en dopant les ventes à distance, avec de grosses réductions sur les frais d'envoi. Mais ils savent que cela ne pourra pas totalement compenser le manque à gagner. "C'est un coup dur pour nous, mais nous n'avons pas l'intention de licencier nos employés. Donc nous essayons de nous montrer très créatifs pour répondre à la situation", lance Valerie Von Burg.
La réponse "évidente" a été d'organiser des dégustations virtuelles, un exercice auquel les oenologues de The Wine Foundry se livraient déjà dans le cadre de leur programme de vinification "au tonneau", pour le compte d'amateurs éclairés ou de petits producteurs parfois situés hors des Etats-Unis. La même idée a jailli du côté du domaine Byington. « J'ai travaillé dans la technologie auparavant, et nous avons l'habitude d'organiser des séminaires en ligne pour des clients potentiels», explique Amy Madsen.
Auteur : ATS/AGIR