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Influence du réchauffement climatique sur la santé et la croissance des plantes
20.01.2020 – Selon une étude de l'Université de Neuchâtel, des problèmes risquent de se poser en altitude.
(ATS/AGIR) - Le réchauffement climatique, qui permet la germination et la croissance de certaines plantes à plus haute altitude, pourrait présenter des conséquences négatives à long terme pour la vigueur des plantes. Selon une étude de l'Université de Neuchâtel, les micro-organismes du sol habituellement associés à ces espèces végétales ne se retrouvent pas forcément dans la nouvelle niche écologique.
Les microbes du sol, comprenant des bactéries et des champignons, sont indispensables à la bonne santé et à la croissance des plantes. Ils forment des interactions qui profitent tant à eux-mêmes qu’aux végétaux", a rappelé ce lundi l'Université de Neuchâtel.
Dans sa thèse réalisée au laboratoire d’écologie fonctionnelle sous la direction du professeur Sergio Rasmann, le biologiste Ludovico Formenti a passé en revue l’environnement microbien du plantain, une herbe commune que l’on trouve un peu partout dans nos régions. La nouveauté de l’approche réside dans l’étude combinée des facteurs climatiques et des organismes microbiens du sol influençant à la fois la croissance et la défense des plantes.
Le chercheur a observé que les micro-organismes associés aux racines (RAMs) de Plantago major affectent l’apparence physique et chimique des spécimens qui ont pu migrer jusqu’à presque 2000 m d’altitude, en raison du réchauffement climatique. Les RAMs de la même altitude que les plantes favorisent aussi plus la croissance des populations de Plantago major, alors que les défenses chimiques étaient globalement plus élevées en présence de microbes de basse altitude.
Ces résultats indiquent que si le plantain peut s’établir en altitude, les microbes qui lui étaient bénéfiques en plaine ne se retrouvent pas dans ce nouvel environnement. "Un découplage préoccupant", selon les biologistes.
Les microbes, connus pour augmenter la vigueur de la plante, peuvent aussi activer des gènes associés aux défenses chimiques naturelles leur permettant de lutter contre les ravageurs herbivores, ou pour résister aux agressions de l’environnement, comme des sécheresses ou des excès d’eau.
Auteur : ATS/AGIR