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La Confédération devrait soutenir les abattoirs régionaux
14.09.2023 – La Confédération devrait soutenir les abattoirs régionaux. Le National a accepté jeudi par 158 voix contre 15 deux motions PLR et PS qui s'inquiètent du bien-être des animaux lors des longs transports.
Le nombre d'abattoirs a diminué au cours des dernières années. Aujourd'hui, les animaux de boucherie des régions de montagne, notamment ceux qui sont issus de programmes portant sur les contributions au bien-être animal, doivent être rassemblés au prix de grands efforts dans des stations intermédiaires, puis transportés sur de longues distances vers le Plateau ou vers Bâle.
Ces longs itinéraires de transport sont synonymes de stress pour les animaux qui ont été détenus tout au long de leur vie selon des normes élevées en matière de bien-être animal, rappelle l'une des motionnaires Anna Giacometti (PLR/GR).
Les exploitations des régions de montagne ou celles qui transforment des produits issus de ces régions peuvent recevoir des aides de la Confédération. Mais ces aides ne suffisent pas à empêcher la fermeture des abattoirs dans les zones rurales, estime aussi la députée socialiste Martina Munz (SH).
Or ces derniers sont aussi importants pour la création de valeur ainsi que pour le maintien des emplois dans les régions périphériques. Des capacités locales sont aussi nécessaires pour des abattages d'urgence.
Conseil fédéral opposé
La Suisse est déjà bien dotée en abattoirs. Il y en a près de 600, soit un pour 68 km2, a rappelé le ministre de l'intérieur Alain Berset. Nombre d'entre eux sont des établissements décentralisés.
De plus, il incombe en premier lieu aux producteurs et aux distributeurs de favoriser ainsi l'abattage de proximité. Certains cantons et organisations privées accordent aujourd'hui déjà des aides financières destinées à promouvoir les abattoirs régionaux, comme les Grisons.
On pourrait aussi imaginer que des durées maximales de transport relevant du droit privé soient définies comme critère pour l'attribution de certains labels, selon le conseiller fédéral.
L'ordonnance concernant l'abattage d'animaux prévoit en outre les possibilités de la mise à mort à la ferme ou au pré pour la production de viande, a encore rappelé le Fribourgeois. Et d'appeler pour toutes ces raisons au rejet de la motion, en vain.
Le Conseil des Etats devra se prononcer.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)