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L'agriculture suisse doit se protéger mais peut être souple
10.10.2022 – La Suisse ne peut pas renoncer complètement à des mesures de protection lors de ses importations agricoles, estime le président de l'Union suisse des paysans (USP), Markus Ritter. Les droits de douane sont essentiels, même si de nouvelles solutions restent à envisager.
Interrogé samedi dans l'émission Rundschau de la radio alémanique sur les relations avec l'UE, le conseiller national saint-gallois du Centre a dit qu'il ne fallait "certainement jamais tomber dans la même situation que la Grande-Bretagne". Il appartient cependant d'abord au Conseil fédéral de "trouver de nouvelles solutions".
En raison des coûts de production élevés, l'agriculture en Suisse n'est économiquement pas possible sans mesures de protection à l'importation, a-t-il rappelé. Elles sont plus importantes encore que les paiements directs.
Concernant les accords de libre-échange, la Suisse, pour l'agriculture, conserve une marge de manœuvre relativement importante, a relevé le président de l'USP. Le pays importe aujourd'hui déjà plus de 40% de ses produits alimentaires. Il est donc plus aisé pour lui que pour l'Union européenne (UE), qui est exportatrice nette, de "faire de petites concessions". L'important est de toujours bien se concerter avec les grandes organisations économiques.
M. Ritter s'exprimait dans le cadre de la campagne commune "Perspective Suisse" lancée vendredi par les organisations faîtières de l'économie et de l'agriculture en vue des élections fédérales 2023. Il s'est dit inquiet des décisions "de plus en plus hostiles envers l'économie et l'agriculture" prises aux Chambres nationales - au Conseil national surtout.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)