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L'Association des marchés de Genève déplore l'interdiction fédérale
17.03.2020 – L'Association des marchés de Genève déplore l'interdiction décrétée lundi par le Conseil fédéral pour lutter contre la propagation du coronavirus. Elle demande que les marchés alimentaires puissent ouvrir dans les meilleurs délais, comme les commerces d'alimentation.
L'association ne conteste pas la nécessité de prendre des mesures dans la crise actuelle. Pour son président Willy Cretegny, certaines mesures prises dans l'urgence comportent toutefois des erreurs d'appréciation. "Les marchés alimentaires se déroulent à l'extérieur, un lieu bien moins confiné que les supermarchés", a-t-il indiqué mardi devant les médias sur la plaine de Plainpalais.
L'interdiction aura pour conséquence qu'une partie importante de la production agricole et viticole locale sera perdue: "Les fruits et légumes poussent, ils doivent pouvoir être écoulés." La fermeture des lieux publics et restaurants va par ailleurs aggraver les difficultés des vins suisses.
Survie des producteurs
Au nom de l'Association suisse des vignerons-encaveurs indépendants qu'il préside également, et en soutien aux associations de marchés de détail alimentaires, M. Cretegny a écrit mardi au Conseil fédéral pour lui demander de maintenir les marchés alimentaires. "Nous pouvons espacer les stands pour garantir encore plus de sécurité sur le plan sanitaire", a-t-il expliqué. Le courrier demande aussi à Berne d'interdire les importations de produits viticoles, agricoles, maraîchers et floricoles étrangers pendant la durée de la crise, tant que la production locale fournit les distributeurs. Il en va de la survie des petits producteurs.
"Les fleurs poussent, mais leur vente est interdite. Il n'y en aura même pas à nos enterrements", a ironisé M. Cretegny. Lundi jusqu'à 17h00, la Ville et le canton de Genève assuraient que les marchés pouvaient ouvrir. L'interdiction est tombée à 20h00, après analyse de l'ordonnance du Conseil fédéral. L'Association des
marchés de Genève a reçu le soutien des autorités cantonales qui vont notamment intervenir à Berne, selon M. Cretegny.
Auteur : ATS