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Michel Darbellay rejoint la direction de l'USP
19.06.2020 – Ce jeudi 19 juin, le Comité de l’Union suisse des paysans a élu Michel Darbellay au sein de sa direction. Valaisan de naissance, le secrétaire de la Chambre jurassienne d’agriculture reprendra aussi les rênes du département Production, marché et écologie, dirigé jusqu’alors par Martin Rufer.
Neuf ans après avoir été nommé directeur de la Chambre jurassienne d’agriculture, son chemin rejoindra l’Union suisse des paysans (USP) d’ici la fin de l’année. Il succédera ainsi à Martin Rufer, qui a repris la direction de l’USP en avril. Michel Darbellay sera responsable des questions liées au marché, des bases techniques de production et des sujets environnementaux. Âgé de 39 ans, marié et père de deux enfants, il habite à Corban (JU).
Après une formation d’agriculteur à l’école d’agriculture de Châteauneuf, Michel Darbellay est parti étudier l’agronomie à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires de Zollikofen. En 2005, il a entamé sa carrière à Moudon, au Service de prévention des accidents dans l’agriculture. Deux ans plus tard, il est devenu journaliste pour l’hebdomadaire romand Agri. En 2011, il a repris la direction de la Chambre jurassienne d’agriculture.
Dans son message du jour adressé à l’issue de son élection, Michel Darbellay indique : «Je quitte AgriJura non sans émotion et reconnaissance après ces années à œuvrer pour et avec les familles paysannes de mon canton d’adoption qui m’est si cher. Je poursuivrai cet engagement au niveau national avec la fonction de membre de la direction de l’USP et responsable du Département Production, marché et écologie».
Michel Darbellay, quel challenge représente pour vous la reprise d’un département qui devra affronter les grands défis de notre agriculture, face aux initiatives populaires, entre autres ?
Je suis conscient des énormes défis, de l’ampleur de la tâche et des responsabilités, notamment face aux initiatives extrêmes qui représentent une claire menace pour notre agriculture. Je suis d’avis que les obstacles, il ne faut pas les craindre, mais les affronter, avec force et détermination. Dans cet état d’esprit, je suis motivé à m’engager pour la défense de nos familles paysannes en rejoignant l’USP.
Quelles seront vos priorités ?
Les problèmes sont complexes. Nous ne pouvons ignorer les critiques qui sont faites à l’encontre de l’agriculture et devons chercher à y apporter nous-mêmes les réponses, de manière proactive, sans qu’on ne nous les impose comme pour l’usage des produits phytosanitaires. Globalement, nous devons maintenir une agriculture productive, conserver l’avance sur l’étranger, gagner en durabilité et exiger en contrepartie une amélioration des prix, notamment par une meilleure répartition des marges.
Que pouvez-vous apporter à l’USP de votre expérience à la tête de la Chambre jurassienne d’agriculture.
Etre à l’écoute de la base est essentiel. J’y ai toujours accordé beaucoup d’importance. Pour agir de manière forte et unie, la base doit se retrouver dans les actions de sa faîtière. Une organisation ne peut résoudre à elle seule tous les problèmes. Mais en créant une bonne dynamique, en visant l’intérêt commun, on ne parvient peut-être pas à révolutionner les choses mais à offrir des perspectives durables pour nos familles paysannes.
Quel message souhaitez-vous adresser aujourd’hui ?
Malgré les attaques incessantes de milieux extrémistes, nous devons croire en notre métier car la population est globalement attachée à son agriculture. Nous aurons toujours des défis à relever. Les attentes demeurent grandes vis-à-vis de l’environnement et du bien-être animal. Des opportunités et perspectives existent mais c’est ensemble et non pas en opposant les productions ou les modes de production que l’agriculture suisse trouvera son salut. Croyons en notre avenir et osons nous remettre en question pour conserver durablement le soutien de la population et des pouvoirs publics.
Propos recueillis par Markus Rediger - LID
Auteur : AGIR