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Sécheresse - Le changement climatique fait souffrir les producteurs de houblon
27.04.2020 – C'est un problème quand il fait trop sec entre mai et juillet, car les plantes ont besoin de beaucoup d'eau, explique à Keystone-ATS Stéphane Quellet, président de la coopérative pour le houblon suisse. Le houblon aime le beau temps, mais il ne doit faire ni trop chaud, ni trop sec, ajoute-t-il.
Le houblon est considéré comme "l'âme de la bière". Par le passé, la plante était utilisée en raison de ses substances amères, qui ont des effets germicides, ce qui permet de prolonger sa durée de conservation. Aujourd'hui, une dizaine de paysans produisent environ 30 tonnes de houblon par année en Suisse, principalement dans le Stammertal (nord du canton de Zurich) et le Fricktal argovien. Cela correspond à environ 10% des besoins du pays. Le reste doit être importé de Bavière, mais aussi d'Amérique du Nord, d'Australie ou de Nouvelle-Zélande. Au total, la culture du houblon couvre 60'000 hectares à travers le monde.
Les dernières grandes sécheresses ayant eu un impact sur la culture du houblon remontent à 2003 et 2006. Les agriculteurs avaient alors essuyé de grosses pertes, rappelle M. Quellet. En conséquence, le prix du houblon a augmenté sur le marché mondial, ce qui a affecté les brasseurs. Depuis lors, le monde du houblon a commencé à créer de nouvelles variétés, plus résistantes à la chaleur. En outre, de nouveaux systèmes d'irrigation ont été introduits ces dix à vingt dernières années. L'arrosage goutte à goutte, en particulier, convient bien au houblon, qui aime l'humidité. Les agriculteurs d'aujourd'hui sont mieux équipés que dans les années 2000. Mais s'il fait encore plus sec - ce qui est à craindre -, la culture du houblon se déplacera vers le nord. En outre, la sécheresse affaiblit les plants, ce qui les rend sensibles aux parasites et aux maladies, explique Stéphane Quellet.
Auteur : ATS/AGIR