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Une cinquantaine de loups tués dans le cadre des tirs préventifs
06.02.2024 – Quatre cantons ont fourni lundi des chiffres sur le nombre de loups abattus sur leur territoire dans le cadre des tirs préventifs de régulation des meutes. Au total, une cinquantaine de canidés ont été tués dans les cantons du Valais, des Grisons, du Tessin et de St-Gall.
Vingt-sept loups ont été abattus en Valais dans le cadre des tirs préventifs autorisés par le Confédération. "Des résultats très satisfaisants", ont indiqué devant la presse le conseiller d'Etat Fréderic Favre et le chef du service de la chasse Nicolas Bourquin.
Au début de l'opération, les autorités valaisannes avaient estimé que celle-ci serait déjà "un grand succès" si le canton parvenait à supprimer "entre 10 et 15 loups" en décembre et janvier. Vingt-sept bêtes ont finalement été tuées en deux mois.
"Cette réussite" s'explique notamment par l'engagement des personnes sur le terrain, selon Frédéric Favre. Gardes-faune, gardes-faune auxiliaires et chasseurs ont permis la mise en place des dispositifs nécessaires à cette régulation proactive ainsi que l'instauration de tournus.
La couverture neigeuse a aussi joué en faveur des autorités, a expliqué Nicolas Bourquin. La neige a permis de chercher les traces et observer où les loups passent, respectivement où ils ne passent pas, et ainsi ajuster le dispositif de manière optimale.
A moitié atteint aux Grisons
Dans les Grisons, vingt loups ont été abattus, alors que le canton souhaitait en éliminer 44 sur les 90 recensés sur son territoire.
Le canton regrette que les objectifs n'aient pas pu être atteints dans toutes les meutes. Il se montre toutefois satisfait de cette première "régulation proactive".
Au total, 50 des 59 gardes-faune grisons étaient à l'affût, souvent la nuit. En outre, 435 chasseurs ont reçu l'autorisation de tirer sur les grands prédateurs, mais aucun n'a réussi à abattre un loup.
Sans les chasseurs au Tessin
Au Tessin, l'Office cantonal de la chasse et de la pêche a fait abattre deux jeunes loups âgés de six à huit mois depuis début décembre. Le gouvernement avait décidé que cinq jeunes animaux au maximum devaient être abattus dans trois meutes.
Les deux loups tués proviennent de deux meutes différentes. Dans le cas de celle du Val Onsernone, il n'a pas encore été possible d'exécuter l'ordre de régulation: la meute est restée presque exclusivement sur territoire italien, avec seulement de brèves incursions, non prévisibles, au Tessin.
Le canton n'a pas fait appel aux chasseurs. Compte tenu de la difficulté de distinguer les jeunes loups des adultes à cette époque de l'année et du fait que les tirs ne pouvaient se faire que dans certaines conditions, ces opérations comportaient une marge d'erreur importante. C'est pourquoi le canton a décidé de confier la tâche exclusivement aux gardes-faune.
Dans le canton de St-Gall enfin, deux des huit loups de la meute de Calfeisen ont été abattus, le mâle et la femelle dominants. La meute a appris à éviter les mesures de protection des troupeaux et elle s'est attaquée à des animaux de rente, raison pour laquelle le canton souhaite l'éliminer entièrement.
Le canton de Vaud avait également déposé une demande de tir de régulation et l'a obtenue. Il compte trois meutes dans le Jura vaudois. A la mi-janvier, sept loups avaient été tués par des tirs de régulation.
Effet suspensif pour sept meutes
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la modification de la loi sur la chasse, l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) avait autorisé fin novembre des tirs de régulation dans cinq cantons pour 12 meutes.
Les tirs concernant sept meutes de loups - trois en Valais et quatre dans les Grisons - ont été suspendus après un recours déposé mi-décembre par des organisations écologistes auprès du Tribunal administratif fédéral.
A l'avenir, les tirs de régulation proactive seront possibles entre le 1er septembre et le 31 janvier si la meute "présente un danger", et ce, en plus des tirs déjà pratiqués en réaction à des attaques de troupeaux. La demande de régulation doit être faite chaque année auprès de l'OFEV.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS)