Les couverts végétaux sont des mélanges de plantes spécialement sélectionnés et semés durant les périodes d’interculture, c’est-à-dire qu’ils sont mis en place en attendant de semer une culture de printemps ou une culture d’automne.

Les agricultrices et les agriculteurs ne sèment pas n’importe quelle plante. La composition du mélange dépend notamment des conditions climatiques, de la culture qui sera mise en place ensuite et des effets recherchés. Parmi les espèces les plus courantes, on trouve des jolies fleurs colorées comme la phacélie, le lin ou la vesce qui participent à la beauté du paysage.

Quelques services rendus

Le rôle des couverts végétaux n’est pas que cosmétique. Ils couvrent le sol pour le protéger. En effet, lors de précipitations, la végétation permet à l’eau de s’infiltrer dans le sol au lieu de ruisseler à sa surface comme ce serait le cas si le sol était nu. Les couverts végétaux limitent ainsi l’érosion.

Ils permettent également d’enrichir le sol. Les légumineuses, comme le trèfle par exemple, captent l’azote qui est dans l’air et, grâce aux bactéries situées au niveau de leurs racines, le fixe dans le sol. L’azote est alors disponible pour la culture suivante.

Les couverts végétaux limitent aussi le développement des mauvaises herbes. En poussant rapidement et en recouvrant le sol, ils ne leur laissent pas le temps s’installer.

Des alliés pour la biodiversité et le climat

Les couverts végétaux ont également une action bénéfique pour la biodiversité. En effet, la présence de végétation offre des sources de nourriture et des abris pour les insectes et les mammifères. Ils améliorent également la vie dans le sol et maintiennent ainsi sa fertilité.

Les couverts végétaux participent également à la protection du climat. En effet, contrairement à un sol laissé à nu en attendant la prochaine culture, les plantes captent le CO₂ de l’air et utilisent le carbone qu’il contient pour pousser. L’oxygène restant est libéré dans l’air. Lorsque les plantes meurent, les organismes du sol transforment les débris végétaux en humus et emmagasinent ainsi le carbone dans le sol. Les plantes contribuent de fait à réguler le principal gaz à effet de serre.

Evidemment, il y aussi des points négatifs. Notamment, si le mélange n’a pas été choisi avec attention et qu’il utilise les même ressources que la culture suivante. Et puis, même si certains mélanges spéciaux permettent de nourrir le bétail, généralement il n’y pas de valorisation économique directe. Et la mise en place d’un couvert végétal peut s’avérer coûteuse. Il s’agit donc d’un investissement pour l'avenir. 

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Journée « Sors tes couverts ! »

Lors de la deuxième édition de la journée nationale des couverts végétaux et de l'agriculture de conservation, le dimanche 2 octobre dès 10h, des familles paysannes ouvriront leurs portes et accueilleront les curieux. Au programme de cette journée gratuite : présentation sur les bienfaits de l'agriculture de conservation, ateliers ludiques et collation !

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