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Diversification et communication pour l’avenir !
Avec une baisse de son chiffre d’affaires de 5.9% à 272 millions de francs, l’exercice 2011 s’est avéré plus difficile que prévu pour les Laiteries Réunies Genève (LRG). « En ces temps de crise, la stratégie qualité prônée par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) montre ses limites puisque même le Gruyère, souvent cité comme une référence dans le domaine de l’exportation, voit ses ventes reculer de 2%. De plus, les consommateurs ont peut-être tendance à privilégier des produits financièrement plus abordables… », explique le président du conseil d’administration du groupe LRG, Olivier Berlie.
Augmentation des importations de fromage, franc fort, tourisme d’achat, météo peu propice, morosité du commerce de détail… les explications de cette baisse du chiffre d’affaires sont légions et conséquence de cette situation : aucun secteur du groupe n’a été épargné en 2011. Si les produits carnés (-3.8% à 45.3 millions), la logistique (-4.2% à 27.3 millions) et les activités de négoce (-5.9% à 127.5 millions) ont été touchées dans une moindre mesure « l’année 2011 a été très difficile pour les producteurs de lait mais aussi pour nous en tant que transformateur. Nous avons enregistré une perte de 7.8% du chiffre d’affaires (72.3 millions) dans le secteur des produits laitiers », souligne Pierre Charvet, directeur de la Fédération des LRG et du secteur produits laitiers.
Production stable mais…
La production globale de lait est restée stable en 2011 à 51.3 millions de kg (+0.5%) mais des disparités apparaissent au niveau régional. Ainsi les agriculteurs des Zones franches ont vu leur production croître de 6% tandis que leurs homologues vaudois et genevois ont enregistré des baisses de, respectivement, 4.5% et 8.3%. « Cet effort de modération de la part de nos producteurs a sans doute contribué à stabiliser notre prix du lait conventionnel en 2011 », mentionne Olivier Berlie. A noter, fait inhabituel, que le contingent des Zones franches n’a pas été importé en totalité.
Avec plus de 620'000 litres de lait (+10%) labellisé Genève Région - Terre Avenir (GRTA) transformés en outres de 3 et 10 litres et Tomme de Genève, les LRG ont souhaité rappeler « l’attachement aux valeurs de solidarité, de proximité et d’équité que porte la coopérative », souligne Pierre Charvet.
Les marques tiennent bon !
Malgré une concurrence accrue due aux importations, les produits phares du groupe ont enregistré de bons résultats. « Notre nouvelle stratégie marketing, basée sur un contact plus direct avec nos clients et les consommateurs suisses et étrangers, commence à porter ses fruits », souligne le directeur des LRG. La marque Jean-Louis a ainsi progressé de 10% et conforte sa place de numéro un sur le marché suisse des tommes notamment avec sa Tomme à la crème. Lancé en septembre 2011 et déjà médaillé d’argent au dernier World Cheese Award, le Tonneau d’Alpage semble promis à un bel avenir. Avec ses marques telles que le flan TamTam, le Perle de lait ou encore le nouveau yoghourt « Amour » de Yoplait, la société Nutrifrais présente un assortiment varié lui offrant le potentiel de s’étendre à l’échelle nationale.
Côté produits carnés, Le charcutier Del Maître a fait bondir ses exportations (+55% en volume) sur le marché français et conforte ainsi sa position de leader suisse de l’exportation de charcuterie cuite.
Face à l’avenir
« Les 3 premiers mois déjà écoulés confirme que 2012 sera un millésime plutôt rude pour les affaires », constate Pierre Charvet. En prévision de cette situation, le Conseil d’administration a défini des objectifs prioritaires pour 2012 : améliorer la communication avec les clients du groupe, mise en place d’une politique commerciale plus dynamique et entreprenante et le maintien de la qualité et des services.
Au terme de l’assemblée, Jean-Robert Aebi, membre du conseil d’administration a annoncé qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat. Proposé par la société de laiterie de Trélex, Yves Ravenel, 47 ans, marié et père de deux enfants reprendra le poste laissé vacant. Le président Olivier Berlie et Laurent Dubettier membre du Conseil d’administration, également en fin de mandat ont été réélu à l’unanimité pour un nouveau mandat de trois ans.
« Comme en 2011, je reste prudemment optimiste quant à une évolution positive de la situation. La conjoncture est incontestablement difficile mais certains indices comme, par exemple, le dynamisme relatif de l’économie suisse et l’augmentation générale de la consommation de produits laitiers, sont plutôt encourageants », a conclu le président, Olivier Berlie.
VB/AGIR