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La Chambre jurassienne d’agriculture en assemblée à Glovelier
Lors de l’assemblée de la Chambre
d’agriculture jurassienne qui s’est tenue le 4 mars à Glovelier, Philippe
Jeannerat, président de la CJA, et le
Ministre jurassien de l’économie Michel Probst ont tous deux salué l’engagement
de Bernard Beuret et de Jean-Paul Lachat en faveur de l’agriculture
jurassienne. Michel Probst a même parlé de «continuité», s’agissant du choix de
Jean-Paul Lachat à la tête du Service de l’économie rurale. «Cela démontre que
le canton entretient d’excellents rapports avec la base. Une relation qui sera
poursuivie dans l’intérêt de l’économie et des familles paysannes», a assuré le
ministre devant un parterre d’exploitants, d’invités et de jeunes en formation
agricole.
Revenant sur l’année écoulée,
Philippe Jeannerat a résumé 2010 en épisodes «chauds et froids». Chauds, à
l’image de certains signaux favorables à l’agriculture, comme le maintien de la
prime à la transformation du lait en fromage ou encore l’adoption du principe
de la souveraineté alimentaire dans la Loi sur l’agriculture. Froids, comme le
très controversé programme de consolidation de la Confédération ou comme les
craintes liées au développement du système des paiements directs.
Préoccupations
laitières
La situation précaire sur le marché
laitier a été largement évoquée : «L’IP Lait n’a toujours pas réussi à
imposer une réglementation des quantités. Pire, les livraisons 2010 sont encore
plus élevées que celles de 2009», a déploré Philippe Jeannerat qui appelle une
solution politique crédible. De son
côté, Michel Probst estime qu’«il n’est simplement pas admissible de faire
supporter les coûts de la surproduction à tous les producteurs» et regrette
qu’il n’existe toujours pas de réel partenariat au sein de l’IP-Lait, et même
au sein des producteurs où une minorité d’entre eux empêche la cohésion.
Appelé à s’exprimer à la suite de
plusieurs interventions d’agriculteurs visiblement écœurés par la situation du
marché laitier, le directeur de la MIBA Christophe Eggenschwiler a appelé les
producteurs à garder la tête froide jusqu’à ce que le Parlement se prononce,
d’ici l’été.
Pressions
sur les terres agricoles
Contrairement à ce que l’on pourrait
imagier, le Jura connaît l’urbanisation la plus forte de tous les cantons
suisse, avec plus de 800 m2 de surface d’infrastructures et de bâtiments par
habitant. Dans ce contexte, la CJA s’est particulièrement attelée l’année
dernière à la sauvegarde des terres agricoles, notamment auprès de différentes
instances cantonales. Sans vouloir empêcher le développement économique, la CJA
réclame la réactivation de certaines friches industrielles et l’instauration de
règles précises pour limiter l’emprise sur les terres cultivables, par exemple
en obligeant la densification des zones dévolues à l’artisanat et à l’industrie
par la fixation d’un indice d’emploi minimum par m2 constructible. «Taxer les
terres mises en zone à bâtir pour financer des mesures de protection de l’aire
agricole fait aussi partie de la stratégie de la CJA», a précisé Jean-Paul Lachat.
Nouveau site internet : www.agrijura.ch