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La chasse aux œufs sera plus difficile en 2012 !
Avec un mois de février désormais inscrit dans les annales, le froid a affecté les performances des poules helvètes. Retardées dans leur première ponte, les jeunes poules et leurs ainées n’atteindront vraisemblablement pas les quantités nécessaires pour pallier la très forte demande liée à la période de Pâques. « Idéalement, il faudrait repousser Pâques de quelques semaines pour que nos poules puissent répondre à la demande ! », commente le directeur de l'association des producteurs d'œufs suisses (GalloSuisse) Oswald Burch qui précise : « Pour le commerce, c’est fâcheux certes, mais cette baisse de performance est absolument naturelle ».
Trop d’œufs, trop tard
Malgré une planification prévue pour viser une production maximale d’œufs suisses pour Pâques, celle-ci pourrait bien intervenir une fois les fêtes pascales passées... ce qui provoquera probablement une offre surabondante par rapport à la demande. Oswald Burch s’attend donc à des campagnes de cassage et de ventes à prix réduit après Pâques.
UE : les prix prennent l’ascenseur
Si la situation en Suisse s’annonce difficile, les producteurs d’œufs européens ne sont pas en reste. Excepté l’Allemagne, l’Autriche et la Hollande, tous les pays de l’UE ont un retard plus ou moins marqué dans l’équipement de leurs poulaillers de ponte et l’adaptation aux nouvelles normes de détention. Cette situation explique le peu de jeunes poules mises en place. L’offre est donc en baisse et les prix ont pris l’ascenseur : « ils sont pratiquement deux fois plus élevés que l’été passé ». Revers de la médaille, cette situation de demande accrue, assortie de prix élevés, risque de provoquer une surproduction.
VB/AGIR