En 2010, l’entreprise a introduit, entre autres mesures de

rationalisation et de production écologique, la récupération de la chaleur

issue de la distillation, le traitement des noyaux vendus à la Ville de

Saint-Maurice pour être brûlés dans la centrale de chauffage municipale. Quant

au  le pilotage de l’usine, il est fait à

partir d’un smartphone alors que  toutes

les phases importantes de la production 

sont contrôlées par caméras télécommandées. Le savoir-faire du

distillateur rejoint donc les technologies les plus pointues !

Un peu d’histoire…

Le verger valaisan, avec les milliers d’abricotiers, pommiers et

poiriers qui égayent la Plaine du Rhône, livre depuis 125 ans ses fruits à la Distillerie

Morand S.A. qui en tire notamment de fameuses eaux-de-vie. Jusque dans les

années 50, plusieurs sortes de poires étaient mélangées pour obtenir un bon équilibre

des saveurs. C’est alors que Louis Morand, alors à la tête de l’entreprise, créa

la «Williamine^R», un délicieux digestif, le seul alcool blanc suisse

qu’on trouve aujourd’hui partout dans le monde. Réalisée à base de la

quintessence de poires william, cette eau-de-vie est devenue rapidement le

produit-phare de l’entreprise. Il faut 8 kg de fruits pour obtenir une seule

bouteille de 7 dl d’eau-de-vie.

La fabrication

La fabrication des eaux-de-vie repose sur un travail minutieux. Triés à

la main, les fruits sains d’un calibre prédéterminé sont mis dans la broyeuse,

puis dans les cuves de fermentation. Les alambics recueillent ensuite la purée

de fruits. Commence alors la distillation, de manière indépendante pour chacun

des 15 alambics en cuivre destinés à donner les eaux-de-vie issues des

différents fruits.

Evolution du marché

De nos jours, les eaux-de-vie de fruits ont tendance à reculer sur le

marché au profit d’alcools importés tels que vodka ou whisky. Dès lors, la

distillerie propose une large palette de cocktails à base de produits de la

maison, non seulement à base de Williamine^R et d’Abricotine, mais

aussi de cerises, génépi, framboises et autres coings.

Ce n’est pas tout. A une nouvelle clientèle plus féminine et plus

citadine, ainsi qu’à la nouvelle tendance de consommer également avant le repas,

correspond désormais une nouvelle gamme de produits sous le titre «Douce

de… », moins alcoolisée. Mentionnons également la riche palette des

liqueurs de fruits et de plantes alpines qui a fait elle aussi la renommée de

la maison. Quant à l’éventail des jus de fruits et des sirops Morand, il représente

également une part non négligeable des ventes. Preuve de l’esprit d’innovation

qui anime l’entreprise, pas moins de cinq nouveaux parfums viennent d’être mis sur

le marché.