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L’enseignement agricole en mutation
(AGIR/VB) - Quittant les murs du théâtre de Beausobre pour s’établir désormais et durablement à Marcelin, les membres de l’Association des anciens élèves des écoles d’agriculture vaudoises ont tenu leur assemblée générale le samedi 21 janvier dernier. Après son message de bienvenue et l’énumération des différentes personnalités présentes, le président, Pascal Rossy, a tenu à observer une minute de silence pour honorer la mémoire des membres disparus et plus particulièrement celle de Jean-Claude Mermoud appartenant à la volée 1970-1971 de l’école de Marcelin, conseiller d’Etat et chef du Département de l’économie jusqu’en septembre 2011.
Puis, revenant sur l’année écoulée, il s’est réjoui de la nouvelle dynamique des deux écoles vaudoises, tant sur le plan de la formation que sur celui des nouveaux acteurs arrivés courant 2011 tout en rappelant les enjeux auxquels devront faire face les futurs jeunes agriculteurs. A l’avenir, «Il faudra être souple et s’adapter aux dernières trouvailles que l’OFAG nous pond au rythme d’une poule», a-t-il déclaré.
Nouvelle formation professionnelle
Nouveau directeur d’Agrilogie depuis le 1er novembre 2011, Christian Pidoux a évoqué, lors de sa présentation, l’école d’agriculture de naguère, la comparant avec la nouvelle formation professionnelle basée sur un système dual. Selon la nouvelle loi sur la formation professionnelle, les élèves sont sous contrat auprès des maîtres d’apprentissage au long de trois ans de formation, tout en suivant en parallèle les cours hebdomadaires de l’école. «La corporation détient un pouvoir plus important que par le passé dans la définition de la politique de formation. Ce sont les organisations du monde du travail qui rédigent les plans d’étude, les contenus de la formation et les objectifs à atteindre… Chaque corporation a mis sur pied des commissions de qualification dont la mission est d’organiser les examens, former des experts et attester l’acquisition des compétences. L’école est là pour apporter les contenus mais plus pour les définir et les attester… L’objectif n’est plus la connaissance mais la compétence».
Transition délicate
Actuellement, les écoles d’agriculture vivent une période difficile car les derniers élèves de l’ancien système vont terminer leur 2e semestre en mars, en parallèle avec des classes de 1e, 2e et 3e année selon le nouveau système. La 3e année est caractérisée par un cours bloc de 22 semaines au sein duquel trois semaines sont consacrées aux cours à option. 124 apprentis de 3e année ont pu choisir, pour 3 à 6 cours, sur une offre de 37 options, entre les sites de Marcelin ou de Grange-Verney, d’où pour la première fois un brassage complet des classes entre les deux sites. Agrilogie est la seule école d’agriculture de Suisse à proposer une telle diversité de cours à options! Christian Pidoux a évoqué en ce sens le postulat du député Nicolet au Grand Conseil vaudois concernant l’avenir de la formation professionnelle agricole dans le canton.
A Grange-Verney et à Marcelin
Dans son rapport, Thierry Gallandat, doyen de l’école de Grange-Verney, a évoqué, parmi les événements de l’année écoulée, la mise aux normes des bâtiments de l’exploitation agricole pédagogique et le renouvellement du matériel. Par ailleurs, le projet «Une ferme de ma commune» a passé au stade de la concrétisation avec la visite prévue de 15 classes au mois de mai 2012.
Une semaine d’ « Ecole à la montagne » va également être mise en place pour favoriser les liens entre enseignants et apprentis mais également pour permettre à la classe de se familiariser avec les activités en alpage.
Le doyen a également mentionné la stabilisation des apprentis, avec parfois quatre classes par an et a évoqué le nombre record d’apprentis et candidats au brevet et à la maîtrise dans la 5e volée de la formation professionnelle.
Maurice Chenuz, doyen de Marcelin, a également brossé un panorama de son école au cours de l’année écoulée. Fait surprenant : l’augmentation de la proportion d’apprentis possédant déjà un CFC en 2ème et 3ème année. Cet élément améliore sensiblement l’ambiance générale et la discipline, selon les enseignants.
Le doyen a également fait mention d’un changement apporté à la rentrée d’août 2011 : la rentrée groupée des élèves de maturité professionnelle et des apprentis. Plus simple, plus conviviale et mieux organisée, cette opération sera reconduite en 2012.
Après la partie statutaire, les participants ont écouté une conférence de Vincent Devantay, météorologue chez MeteoNews et grand connaisseur du monde agricole.
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