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Les nouvelles technologies pour lutter contre la mauvaise herbe
Le rumex est une plante particulièrement invasive. Elle est très présente dans les prairies et n'a aucun intérêt fourrager. Au contraire, sa présence diminue d'autant la quantité de nourriture disponible pour les vaches qui pâturent. Cette mauvaise herbe est, par ailleurs, difficile à éradiquer. Dans les exploitations traditionnelle, la lutte se fait au moyen de produits phytosanitaires. Dans les exploitations biologiques, elle s'effectue à la main, ce qui est fastidieux et prend du temps.
Mais une alernative se profile, à l'aide des nouvelles technologies. Elle est mené par fenaco, en collaboration avec Sunrise, Huawei, Agroscope et la Haute Ecole spécialisée de la Suisse orientale (OST). Avec le soutien d'Innosuisse, l'agence suisse pour l'encouragement de l'innovation.
Une solution sans pesticide
L’objectif de ce projet est de cartographier le rumex afin de l'éliminer, sans utiliser de pesticides. Dans un premier temps, les cultures sont photographiées par drone, puis les données brutes sont chargées dans un cloud grâce à la 5G.
Une fois dans le cloud, les données sur les plantes sont analysées et identifiées en temps réel. Les résultats sont alors retransmis à un tracteur ou à un robot agricole présent dans le champ qui navigue via GPS jusqu’à la mauvaise herbe et la traite à l’aide d’eau chaude. "Cette technologie est principalement destinée aux exploitations biologiques, mais peut aussi être utilisée par les fermes conventionnelles", précise Thomas Anken, Group leader Digital production à l’Agroscope.
Un projet en constante évolution
Le recours aux nouvelles technologies permet, par ailleurs, de répondre à différents problèmes : la pénurie de main-d’œuvre, la hausse des salaires, la suppression de nombreux produits phytosanitaires et, plus récemment, la hausse des prix des engrais. selon Patrick Meyer, Project leader Innovation and Business Development à fenaco: "Le plus grand défi à long terme, et pas seulement dans l’agriculture, est la lutte contre le changement climatique. Améliorer la production passe aujourd’hui immanquablement par l’innovation, grâce à laquelle les processus existants sont rendus plus efficaces."
Toutefois, après deux ans de recherches, certains défis se posent. «Les coûts opérationnels pour l’utilisation d’un drone sont élevés. "Nous serons peut-être mis au défi de trouver une alternative pour la collecte d’images qui soit aussi simple que possible et qui réponde aux exigences économiques", explique Patrick Meyer. Le projet court jusqu’en 2023 et les résultats serviront à produire la technologie la plus en phase avec le marché.
Innosuisse/AGIR