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PA 2014-2017 très critiquée !
Tant le Rapport annuel 2011 que dans l’intervention du président de la CAJB devant l’assemblée, la Politique agricole 2014-2017 est très critiquée par la Chambre d’agriculture du Jura bernois et suscite interrogations et inquiétudes. Sur le fond, ce projet est perçu globalement comme incohérent et AnneMarie Hämmerli, secrétaire générale, l’explique dans son rapport : « PA 2014-2017 veut poursuivre des objectifs inconciliables, tels que maintien du taux d’auto-approvisionnement ; marché plus ouverts et baisse des prix consécutive ; davantage d’écologie ; réduire le soutien de l’Etat ; améliorer le revenu agricole… Ce n’est tout simplement pas possible ! ». Sur la forme, le président Bernard Leuenberger met le doigt sur certains articles particulièrement désastreux selon lui, comme par exemple l’exclusion des zones à bâtir des paiements directs ou la suppression des contributions liées à la garde des animaux dans des conditions difficiles qui toucherait particulièrement le Jura bernois. Dès lors, si le président souligne que le comité directeur de la CAJB a pris position sur cet objet « au plus près de sa conscience », il conclut en précisant que sa conscience lui dit que la PA 2014-2017 doit être très nettement améliorée.
Autre sujet qui fâche !
Un autre sujet reste préoccupant et engendre des discussions à tous les niveaux et dans toutes les régions. Le Jura bernois n’y échappe donc pas et le président de la chambre ne mâche pas ses mots : « Ce n’est pas aux producteurs qui respectent leurs droits de livraisons de faire les frais de ceux qui ne respectent rien ! ». Le président sortant de l’OPU Chasseral Thomas Wüthrich dit à peu près la même chose dans son dernier message figurant dans le rapport annuel tout en précisant qu’il en veut plus au Conseil fédéral « de nous avoir poussé dans cette situation catastrophique » qu’aux producteurs. Mais, pour terminer son mandat sur une note positive, Thomas Wüthrich renouvelle sa confiance en PSL (Producteurs suisses de lait) pour défendre cette cause et rappelle que la région a la chance de produire deux fromages phares que sont le Gruyère et la Tête de Moine « avec des interprofessions qui tiennent la route ».
AGIR