Les agriculteurs aiment leurs animaux. Ils le disent… Et pour montrer qu’il ne s’agit pas de paroles en l’air, ils sont nombreux à ouvrir régulièrement leurs portes aux citadins, avec des programmes tels que la Journée portes ouvertes à la ferme, le Brunch à la ferme du 1er août, L’école à la ferme ou encore les Visites d’étables.

C’est dans cet esprit que Sébastien Delay, un jeune agriculteur vaudois, a créé l’année dernière le concours de « La ferme la mieux tenue » en Suisse romande. « C’était une année de votations très importantes avec les initiatives phytosanitaires extrêmes… J’avais envie de montrer une image positive de l’agriculture suisse. On voit constamment des vidéos chocs sur le web et les réseaux sociaux avec notamment des produits chimiques pulvérisés en masse sur des cultures ou des animaux détenus industriellement… Ces images viennent de l’étranger et ne correspondent en rien à ce qui se fait chez nous.»

Concours suivi sur les Réseaux sociaux

Vingt-cinq exploitations se sont portées candidates lors de la première édition du concours, et 13 d’entre elles ont été présélectionnées pour recevoir la visite du jury. Quant au grand public, il a suivi avec intérêt l’aventure, au fil des étapes, via les réseaux sociaux, un peu à l’image d’une télé-réalité. L’occasion de découvrir les coulisses de différentes fermes et de faire connaissance avec les familles paysannes qui y travaillent et leurs animaux. En 2021, quelque 91'000 personnes ont regardé les contenus publiés sur la page du concours.

« Je ne m’attendais pas à un tel succès », assure Sébastien Delay, qui a décidé de lancer une deuxième édition, en collaboration étroite avec les jeunes agriculteurs vaudois (JAV), dont il est membre du comité. «Cela se justifiait d’autant plus, que cette année, il y aura une nouvelle votation importante avec l’initiative sur l’élevage intensif… A travers les exploitations que nous allons visiter, nous pourrons à nouveau montrer qu’il n’y a pas d’élevage industriel en Suisse. »

Qui est le prochain gagnant?

Une douzaine de fermes romandes recevront à leur tour la visite du jury. Parmi les critères notés : le confort des animaux, leur entretien, le climat dans l’étable, les odeurs ou encore la propreté des mangeoires, de l’eau… « L’année dernière, le niveau était particulièrement élevé », relève encore Sébastien Delay, qui se réjouit qu’autant d'exploitations jouent le jeu. De même que les sponsors qui sont nombreux à soutenir cette seconde édition, tout comme la première.

Les exploitations qui souhaitent s’inscrire pour concourir peuvent encore le faire jusqu’au lundi 31 janvier en cliquant sur ce lien

Pascale Bieri/AGIR