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Un pain qui fleure bon le terroir
Savez-vous d’où provient le pain que vous consommez ? A quel endroit il a été fabriqué ? Et quelle est l’origine des produits céréaliers qu’il contient ? Ces informations devront prochainement accompagner obligatoirement la vente de tous les aliments de boulangerie, y compris les sandwiches.
Le Conseil fédéral et le Parlement en ont voulu ainsi, pour permettre aux consommateurs de connaître l’origine des produits boulangers qu’ils achètent et de pouvoir faire leur choix en tout état de cause, alors que les importations sont en constante augmentation ces dernières années.
Les boulangers ont pris les devants
En attendant la mise en application de cette directive, les boulangers ont pris les devants en créant l’année dernière la marque « Pain suisse ». Elle apporte la garantie que pains, tresses ou croissants sont produits avec au minimum 80% de matières premières helvétiques, et un niveau de qualité qui est au moins celui de Suisse garantie. Ainsi qu’un traitement fait à 100% dans notre pays.
Cette visibilité permet à chacun de choisir facilement des produits locaux, ou non. Les consommateurs qui font ce choix ont ainsi l’assurance d’acheter du pain suisse de qualité supérieure, riche en nutriments et produit de manière durable.
Certification genevoise
A Genève, un autre label certifie également la provenance du pain : le label GRTA (Genève Région – Terre avenir). Il est encore plus restrictif que la marque « Pain Suisse », puisque les produits boulangers certifiés GRTA doivent être fabriqués exclusivement avec des matières premières cultivées et transformées dans le canton.
Alexandre Bugat, patron de la boulangerie Ô35 à Chêne-Bougeries (GE), est l’un de ces boulangers qui ont fait le choix de travailler de manière 100% locale. Spécialisé dans la fabrication du pain au levain, il est particulièrement attaché aux valeurs de proximité et de qualité. Il a reçu, il y a peu la certification GRTA. « J’ai toujours travaillé avec des matières premières GRTA. Je suis donc fier d’être à mon tour un maillon de cette chaîne. On a un métier de proximité et pour avoir de la qualité, il faut un circuit court. C’est ce que met en avant le label GRTA.»
Cette certification a d’ailleurs permis au boulanger de boucler une boucle, puisqu’il revend désormais une partie de ses baguettes au levain dans les quatre magasins du Cercle des agriculteurs/Landi à Genève, où il va lui-même s’approvisionner en farine.
Pascale Bieri/AGIR