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Le bien-être animal en Suisse est sur la bonne voie
La fédération des Producteurs Suisses de Lait organise chaque année le Forum du lait pour les décideurs·euses de toute la filière laitière.
La solution doit venir de la branche
Matthew Robin et Migros misent pleinement sur la branche dans le domaine du bien-être animal. D'après lui, en tant que représentant du secteur de la transformation et du commerce de détail, le bien-être animal est central. Il est toutefois conscient que cet objectif ne peut être atteint que par une démarche commune de l'ensemble de la branche, où chacun assume ses responsabilités. Matthew Robin a également souligné qu'on ne peut pas se permettre de faire des scandales. C'est ce que confirme Babette Sigg, représentante des consommateurs·trices. Ces derniers ne réagissent pratiquement qu'aux scandales lorsqu'ils font leurs achats. Les informations positives sont souvent plus difficiles à expliquer et sont perçues comme une surcharge. Cependant, tant le secteur de la transformation que les consommateurs·trices soutiennent pleinement une production suisse.
Sans bien-être animal, pas de rentabilité
Le producteur de lait Nicolas Berger a démontré de manière crédible qu'il n'est pas possible de produire de manière rentable sans animaux en bonne santé et donc sans bien-être animal. Si un producteur de lait ne se préoccupe pas en priorité du bien-être de ses animaux, ses coûts de production risquent donc d'augmenter encore plus. Nicolas Berger a également montré le grand écart que les producteurs·trices doivent faire pour répondre aux attentes de la société. Par exemple, les animaux doivent "sortir", mais ne doivent "pas émettre de CO2", ce qui est contradictoire. De tels conflits d'objectifs compliquent la vie dans les fermes et sont parfois démotivants.
La Suisse en avance surtout au niveau du contrôle
Le scientifique Luc Mirabito de Paris a d'abord comparé les notions de bien-être animal et de santé animale. D'un point de vue technique, il est clair que l'on ne peut parler de bien-être animal que pour des animaux en bonne santé. Les profanes portent très souvent un jugement émotionnel et peuvent de ce fait juger un élevage d'animaux de manière incorrecte: un animal au pâturage n'est pas forcément en bonne santé, et un animal à l'étable n'est pas forcément malade.
Dans le cadre de la politique agricole commune (PAC) et du Green Deal, les prescriptions en matière de bien-être animal deviennent de plus en plus strictes dans l'UE et se rapprochent dans certains domaines de la législation suisse. L'avance suisse fond donc comme neige au soleil. Mais là où elle subsiste, c'est au niveau du contrôle. L'immense Union européenne n'est actuellement pas en mesure de faire appliquer ses règles avec rigueur. Il reste encore un patchwork sur lequel l'UE travaille encore. M. Mirabito est impressionné par la manière dont les contrôles sont effectués en Suisse et par le bon fonctionnement de ces derniers. Mais pour lui, il est clair qu'il y a 15 ans, l'avance de la Suisse en matière de bien-être animal était bien plus importante qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Les exposés complets du Forum du lait de PSL ainsi que leur enregistrement vidéo sont disponibles sur https://www.swissmilk.ch/fr/producteurs-de-lait/foires-evenements/forum-du-lait/
Communiqué de presse des Producteurs Suisses de Lait (PSL) du 16 octobre 2023
Renseignements:
Reto Burkhardt, responsable Communication PSL 079 285 51 01