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Travail à la ferme. Les perspectives sont essentielles.
Les défis que doivent relever les cheffes et chefs d'exploitation pour gérer la ferme comme lieu de travail sont certes réglementés différemment dans tous les pays, mais ils sont en substance très similaires. Ce sont surtout les obstacles bureaucratiques et les obligations qui rendent difficile pour les personnes gérant l’exploitation une gestion de la ferme conforme à la loi : Prescriptions, protection contre les incendies, diverses obligations en matière de sécurité, contrôles, règles d'hygiène, ordonnances, justificatifs. "En principe, le temps et l'argent investis pour cela doivent être en rapport avec le rendement", demande Antonia Egger, du Tyrol du Sud, sous la présidence de laquelle la rencontre des 4 pays germanophones a eu lieu cette année, en compagnie de Petra Bentkämper, présidente de l'association allemande des femmes rurales, Anne Challandes, présidente de l'association suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF) et Irene Neumann-Hartberger, présidente de la communauté de travail des paysannes autrichiennes au sein de la LK Österreich.
La ferme est un lieu de travail agréable qui permet de travailler de manière autonome avec et dans la nature. Mais l'agriculture est confrontée à de grands défis. Les prix du marché, les exigences de la société en matière de production, le changement climatique, l'augmentation des coûts de production, les faibles rémunérations, la faible protection sociale - tous ces facteurs entraînent une charge mentale élevée, voire des maladies psychiques. Il est nécessaire de lever les tabous sur ce sujet et de faire de la prévention. Les quatre présidentes étaient d'accord sur ce point.
Toutes se sont également accordées pour dire que les femmes actives dans les fermes représentent une grande opportunité pour les exploitations. "Nous constatons que les femmes arrivent souvent sur les fermes avec un parcours d'éducation ou de formation différent, et qu'elles apportent ainsi une autre vision des choses. Elles sont motivées, pensent de manière innovante et apportent ainsi une grande contribution à l'avenir de l'agriculture", a souligné Irene Neumann-Hartberger, présidente du groupe de travail des paysannes autrichiennes au sein de la LK Österreich. Mais ce qui a été trop peu abordé jusqu'à présent, c'est la protection sociale des femmes. "Elles ont besoin de perspectives, sinon il sera difficile à l'avenir d'enthousiasmer les femmes pour le travail à la ferme", a souligné Anne Challandes, présidente de l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales USPF. Association allemande des femmes rurales (dlv) Union suisse des paysannes et des femmes rurales USPF.
Les présidentes ont déclaré lors de la rencontre des 4 pays germanophones : Outre les investissements dans l'exploitation, la protection sociale est essentielle. La responsabilité en incombe au chef ou à la cheffe d'exploitation. Mais il s'agit d'un thème de politique sociale qui doit être soutenu par toutes les organisations agricoles et sylvicoles, par la vulgarisation et par la politique.
"Chaque mariage se termine soit par un divorce, soit par un décès, je dois en être consciente et savoir où j'en suis", a déclaré Petra Bentkämper, présidente de l'association allemande des femmes rurales. Il s'agit en premier lieu de connaître la situation juridique et sociale. C'est pourquoi le thème de la protection sociale devrait être introduit dans les écoles, il fait partie de la culture générale, les jeunes doivent déjà être au courant.
La comparaison entre les pays lors de la rencontre des 4 pays germanophones a mis en évidence de nouvelles possibilités dans le domaine de la protection sociale, par exemple des points supplémentaires pour le travail de care et les périodes consacrées à l'éducation des enfants pour déterminer le montant de la cotisation de retraite en Allemagne, la prise en compte des années d'éducation des enfants pour l'âge de la retraite et le bonus de soins en Autriche, une protection sociale ancrée dans la politique agricole en Suisse. "Il y a des possibilités, et une réflexion commune sur ce thème est urgente", demande la présidente Antonia Egger au nom de ses homologues d'Allemagne, d'Autriche et de Suisse : "Il faut offrir une bonne protection sociale aux femmes dans les fermes, afin qu'il soit intéressant pour elles de percevoir la ferme comme un lieu de travail".
Photo 1 : Rencontre des 4 pays germanophones au Tyrol du Sud : (de droite à gauche) Antonia Egger (présidente du Tyrol du Sud), Petra Bentkämper (présidente de l'Association des femmes rurales allemandes), Anne Challandes (présidente de l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales USPF) et Irene Neumann-Hartberger (présidente du groupe de travail des paysannes autrichiennes au sein de la LK Österreich).
Photo 2 : Les présidentes et gérantes des associations de paysannes et de femmes rurales d'Allemagne, d'Autriche, de Suisse et du Tyrol du Sud lors de la rencontre des 4 pays germanophones dans le Tyrol du Sud.
Communiqué de presse de l'Union suisse des paysannes et des femmes rurales (USPF)
Renseignements supplémentaires :
Anne Challandes, présidente, challandes@clutterlandfrauen.ch, Tél. 079 396 30 04
Kathrin Bieri, gérante, bieri@clutterlandfrauen.ch, Tél. 056 441 12 63